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ACTE PREMIER.

LE BARON, poursuivant.

Il ne se passera pas huit jours sans que j’aie le plaisir de vous inviter de nouveau et de vous rouvrir toutes mes portes.

MARTINOLI, à Capricana.

Là !… Est-ce un congé ? (Au baron.) Cher ami, n’essayez pas de nous retenir plus longtemps. Nous savons ce que la discrétion commande. Le tête-à-tête est la seule compagnie qui vous convienne aujourd’hui. À bientôt !

LE BARON, gaiement.

Nous sommes toujours voisins ?

MARTINOLI.

Oui ; je prends mes vacances à Castellamare. J’habite avec le docteur, qui a tous ses malades ici.

LE BARON, (même jeu).

La science qui guérit et la justice qui frappe ; la vie et la mort !

MARTINOLI.

Bah ! Si nous comptions nos victimes, vous verriez qu’il a condamné plus de monde que moi. (La foule s’éloigne.)


Scène VIII.

LE BARON, GAËTANA.
LE BARON.

Enfin, « mon cher amour[1]» nous voilà seuls ! J’ai cru que ces maudits importuns ne s’en iraient pas d’aujourd’hui ! Dire que je suis arrivé depuis une heure, et que le monde ne m’a pas encore permis de vous baiser la main !

GAËTANA., lui tendant la joue.

Embrassez-moi, mon ami. Moi aussi, je suis heureuse de vous voir.

LE BARON.

Bien vrai ?

  1. « Ma chère Gaëtana, » représentation.