Page:About - Gaetana, 1862.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.
48
GAËTANA.

grande révérence.) Pardonnez-moi de n’avoir pas couru au-devant de vous. Nous ne vous attendions pas sitôt, et vous nous avez un peu surpris.

LE BARON.

Agréablement ?

GAËTANA.

Sans doute. (Le comte s’éloigne.)

LE BARON.

Dieu me pardonne ! on dirait que vous avez pleuré !

GAËTANA.

Ne regardez pas ma figure ; je suis à faire peur. Une migraine épouvantable ! j’ai beaucoup souffert aujourd’hui. Cela ne sera rien.

LE BARON.

Comment ! vous avez été souffrante ? Et le docteur qui ne m’en disait rien !

CAPRICANA.

Mais, c’est que… (Le juge lui fait un signe.) En effet, madame la baronne est sujette à ces petits malaises ; mais nous ne nous en inquiétons pas. C’est l’effet… de la saison… de la surprise… Tous les médecins vous diront cela.

LE BARON.

À la bonne heure ! voilà une consultation tout à fait satisfaisante.

CAPRICANA.

Quand je vous le disais, que c’était un bonhomme !

LE BARON.

Maintenant, cher docteur, je ne vous renvoie pas, mais à bientôt. Mesdames et messieurs, je vous remercie cordialement d’avoir bien voulu tenir compagnie à ma femme et abréger pour elle le temps de mon absence. Je compte que mon retour ne la privera pas du plaisir de vous voir.

CAPRICANA., à Marlinoli.

Eh bien ?

MARTINOLI.

Patience !