donnée à vous pour vous obéir en toutes choses et vous aimer de toutes mes forces. Pardonnez-moi !
Tête folle ! il est impossible de garder rancune à ces yeux-là !
Ainsi, vous me pardonnez ?
Bientôt ! demain.
Je voudrais ma grâce aujourd’hui.
Méchante enfant ! tu m’as fait bien du mal, tu m’en feras encore. Je ne conseillerai jamais à un homme de mon âge de mettre à son chevet un ange aussi terrible que toi. Mais tu es si belle et si séduisante, que ma colère s’évanouit à la douce lumière de tes yeux. Je te pardonne.
Merci, monsieur. Je vous bénis, et toute la ville vous bénira.
Pourquoi toute la ville ? Notre bonheur a-t-il besoin d’être publié ?
Non ; mais c’est qu’après avoir fait grâce à une coupable comme moi, vous ne pouvez pas refuser de sauver un innocent.
Quel innocent ?
Je ne sais plus son nom.
Vous mentez ! vous l’aimez encore !
Quelle folie ! voilà vos imaginations qui reprennent le dessus.