Page:About - Gaetana, 1862.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
ACTE TROISIÈME.

de son danger. (À Martinoli.) Oui, monsieur… et, pour tout remerciement, le baron l’a insulté, provoqué, menacé de sa vengeance ! La vengeance… la voici !

LE BARON.

La vérité, madame, est que toutes les portes de la maison étant fermées, cet homme a été trouvé seul ici, avec un poignard et une échelle de corde.

GAËTANA, allant à son mari.

Eh ! vous savez bien pourquoi il est venu !

LE BARON

Pourquoi ?… Dites-le, si vous l’osez.

GAËTANA.

Il est venu, parce qu’il m’aime, messieurs… et moi… je l’aime aussi ! (Le baron tombe assis.)

BIRBONE.

Morbleu ! c’est beau, les femmes ! c’est plus brave qu’un régiment !

LE COMTE.

Pardonnez-moi, madame ! Tout criminel que je suis, je ne suis pas encore assez lâche pour me sauver à vos dépens.

BIRBONE.

Allons, bon ! À l’autre, maintenant.

LE COMTE.

C’est moi qui ai frappé M. le baron del Grido.

GAËTANA.

Vous mentez ! Il ment !

LE COMTE.

Je ne vous aime pas. Toute la ville, grâce à Dieu, connaît ma maîtresse. C’est la Rosita, du théâtre Saint-Charles.

GAËTANA.

Gabriel ! Gabriel !…

« MARTINOLI.

« La Rosita n’a rien à faire ici, monsieur le comte : vous vous