de son danger. (À Martinoli.) Oui, monsieur… et, pour tout remerciement, le baron l’a insulté, provoqué, menacé de sa vengeance ! La vengeance… la voici !
La vérité, madame, est que toutes les portes de la maison étant fermées, cet homme a été trouvé seul ici, avec un poignard et une échelle de corde.
Eh ! vous savez bien pourquoi il est venu !
Pourquoi ?… Dites-le, si vous l’osez.
Il est venu, parce qu’il m’aime, messieurs… et moi… je l’aime aussi ! (Le baron tombe assis.)
Morbleu ! c’est beau, les femmes ! c’est plus brave qu’un régiment !
Pardonnez-moi, madame ! Tout criminel que je suis, je ne suis pas encore assez lâche pour me sauver à vos dépens.
Allons, bon ! À l’autre, maintenant.
C’est moi qui ai frappé M. le baron del Grido.
Vous mentez ! Il ment !
Je ne vous aime pas. Toute la ville, grâce à Dieu, connaît ma maîtresse. C’est la Rosita, du théâtre Saint-Charles.
Gabriel ! Gabriel !…
« La Rosita n’a rien à faire ici, monsieur le comte : vous vous