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ACTE TROISIÈME.

CAPRICANA.

Laissez-lui le temps de se remettre. La blessure n’est pas mortelle… Dans six semaines ou deux mois, il n’y paraîtra plus.

CARDILLO, à Birbone.

Tu l’entends, scélérat !

BIRBONE.

« Poëte, tu m’agaces ! »

LE BARON.

Je suis mieux. Merci, docteur. (À Martinoli.) Monsieur, je suis en état de vous écouter et de vous répondre.

BIRBONE, à ses gendarmes.

On a tort, on va le fatiguer.

MARTINOLI, cachant Birbone aux yeux du baron.

Monsieur le baron, la justice a quelquefois des exigences cruelles, c’est que l’intérêt de la société doit passer avant tout. Vous avez la possession pleine et entière de vos facultés ?

LE BARON.

Oui, monsieur.

MARTINOLI.

C’est votre avis, monsieur le docteur ?

CAPRICANA.

J’en réponds.

BIRBONE, à ses gendarmes.

Il n’est pas compétent.

MARTINOLI.

Avez-vous pu distinguer les traits de l’homme qui vous a frappé ?

LE BARON.

Je suis entré dans ma chambre avec deux bougies allumées. L’homme qui m’attendait s’est retourné brusquement vers moi, et je l’ai vu face à face. Il aurait fallu que je fusse aveugle pour ne pas distinguer ses traits.