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ACTE TROISIÈME.

GAËTANA.

Mon mari !

LE COMTE.

Il a été frappé dans sa maison par un malfaiteur !

GAËTANA.

Ma place est à son chevet !

LE COMTE, vivement.

N’y allez pas !

GAËTANA.

Mort !

LE COMTE.

Oui… (Gaëtana tombe assise. Long silence.) Je l’avais averti de son danger.

GAËTANA.

Je le sais. (Elle pleure.)

LE COMTE.

Pleurez, Gaëtana ; les larmes soulagent le cœur.

GAËTANA.

Il m’a tirée du couvent et de la pauvreté.

LE COMTE.

Il vous aimait.

GAËTANA.

J’avais promis de le rendre heureux toute sa vie ; je ne lui ai donné que des soucis.

LE COMTE.

Ne soyez pas si sévère à vous-même.

GAËTANA.

Oh ! j’ai été bien coupable envers lui !

LE COMTE.

Qu’avez-vous donc à vous reprocher ?

GAËTANA.

Aujourd’hui encore ! Ce matin… devant vous !… Oh ! Gabriel ! Je me déteste pour le mal que nous lui avons fait. Toute une vie de larmes et de prières suffira-t-elle à réparer… ?