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« Qu’il arriverait ainsi à remplacer le législateur et à mettre ses arbitraires appréciations à la place de la loi. »

Il y a un an que la Cour de Paris adressait au gouvernement cet appel si noble et si sincère. Cependant rien ne s’est fait. D’où vient l’opposition ? Il n’y a pas d’opposition. Tout le monde est d’accord. On étudie de bonne foi, mais sans se presser, à la française. La question n’est pas neuve ; il y a cinquante-quatre ans qu’on l’étudie un peu tous les jours, et l’étude pourrait en continuer jusqu’à l’heure du jugement dernier, si personne ne cassait les vitres.

XVII

Lorsque j’étais petit garçon, à la pension Jauffret, j’étais assis dans la salle d’étude à côté d’un carreau fêlé. C’était un mauvais voisinage, surtout en hiver. Le vent se faufilait par là en petites lames tranchantes pour me rougir le nez et me roidir les doigts. Je me plaignis deux ans aux divers maîtres d’études, qui me promirent tous