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affaires de Bourse eut quintuplé la valeur des charges dans un espace de quatre ans (elles avaient monté de 400 000 fr. à deux millions entre 1851 et 1855). Le ministre des finances, M. Magne, s’émut d’une hausse si rapide. Il adressa un rapport à l’Empereur en 1857, et demanda s’il ne conviendrait pas de ramener cette plus-value à des proportions modestes.

L’Empereur écrivit de sa main, en marge du rapport, une note qui peut se résumer ainsi : « Il serait à souhaiter que les charges valussent quatre millions : le public trouverait là une garantie de plus pour les fonds et les valeurs qu’il confie aux agents de change. Les intérêts particuliers remis aux mains de ces officiers ministériels sont d’une telle importance, que le cautionnement de 125 000 fr., exigé en 1816, serait ridicule aujourd’hui si le prix de la charge ne répondait du reste. »

En effet, soixante cautionnements de 125 000 fr. représentant un total de sept millions et demi, seraient une garantie dérisoire dans un temps où la Compagnie des agents de change, à chaque liquidation mensuelle, lève ou livre en moyenne