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dans son rôle d’hygiéniste, de conseil et d’ami. Je le cite comme un type et non comme une exception il y en a cent à Paris qui professent la même modestie.

Dès qu’un malade est vraiment malade, le médecin pour tout faire se hâte de mettre sa responsabilité à couvert. Il appelle M. Bouillaud ou M. Trousseau, ou M. Rayer, ou M. Andral, ou M. Sée, ou M. Noël Guéneau de Mussy, ou M. Lorain, ou M. Tardieu si le cas est du ressort de la médecine ; il réclame les soins de M. Malgaigne, de M. Michon, de M. Nélaton, de M. Richard, de M. Verneuil, de M. Broca, de M. Chassaignac, de M. Demarquay ou de M. Velpeau, s’il s’agit d’une opération chirurgicale.

S’agit-il d’un accouchement difficile ? Le médecin pour tout faire se récuse : il va chercher M. Campbell, ou M. Dubois, ou M. Pajot, ou M. Joulin, ou M. Moreau, ou M. Depaul. Vos oreilles, ô Parisiens, appartiennent à M. Bonnefont ou à M. Triquet ; vos yeux à MM. Desmarres père et fils, Sichel, Giraud-Teulon, Liebreich, Tavignot, E. Meyer, Wecker ; vos larynx à MM. Mandl, Fauvel et Moura. Les maladies de la peau relèvent de l’illustre Bazin et de son ingénieux élève M. Hardy ; les accidents de jeunesse vous adressent à Ricord, à Fournier, à Bassereau ; les maladies de l’urètre vous envoient chez Caudmont, Mallez, Civiale ou Mercier ; les hernies chez Dupré. MM. Huguier et Alphonse