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LA MÉDECINE À PARIS.

Si par hasard quelqu’un de nos lecteurs s’est aperçu de mon silence, je le remercie cordialement et je lui fais ici mes plus humbles excuses. Le journaliste n’a pas droit à six mois de vacances, comme les sénateurs et les députés, ni même à deux, comme les magistrats, les avocats, les professeurs et les élèves. Le nom seul de notre profession indique assez que nous devons être toujours prêts et travailler tous les jours. Comme les boulangers, nous sommes les esclaves d’une nécessité quotidienne : le pain n’est pas plus indispensable à la vie des hommes civilisés que le papier noirci.

Mais pour être journaliste on n’en est pas moins homme, sujet à toutes les éventualités de la vie, le bonheur compris. Or, les émotions violentes, si elles ne paralysent point les bras du boulanger, troublent un peu le cerveau de l’écrivain. Et mieux vaut, selon moi, se présenter les mains vides que d’offrir