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— Allez donc !

— La grève des Parisiens, qui ne veulent plus épouser les Parisiennes !

— Où diable avez-vous trouvé ça ?

— Mais dans le meilleur monde, à la fin d’un très-joli bal, chez mon camarade et mon ami M. Léon S…

— À l’heure du cotillon ? Les danseurs se sont retirés sur le mont Aventin ? Ils ont fait un pronunciamiento et demandé une augmentation de vingt-cinq pour cent sur toutes les dots ? Est-ce cela que vous voulez dire ?

— Je dis tout simplement que les jeunes gens de Paris ne veulent plus se marier à aucun prix, et qu’après avoir entendu froidement leurs raisons je les approuve, morbleu !

— Vous ? avec vos idées ?

— Moi ! sans démentir un seul mot de ce que j’ai toujours dit.

— Alors, expliquez-vous, car il me semble que je rêve.

— Mon cher, le bal avait été charmant, sans hyperbole, pour un bal de l’arrière-saison. J’y ai compté plus de quarante jolies personnes, femmes ou filles… on ne les distingue plus trop bien les unes des autres, car elles portent les mêmes robes et parlent à peu près de la même façon. Il n’y a que les diamants ! Mais beaucoup de femmes du