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toutes les sciences, et vous, hommes de bien réunis pour bien faire, vous élaborez une morale excellente, et vous refusieriez d’en faire part au public ! Je vois des directeurs de théâtre, de purs industriels, admettre les soldats par fournées de deux cents à leurs pantomimes ou leurs féeries, et vous n’invitez pas les ouvriers à votre école de bon droit et de bon sens !

Le vœu que j’exprime ici est celui des francs-maçons les plus éclairés et les plus dévoués au progrès. Il y a des éléments précieux, je vous jure, dans cette association méconnue à Rome, et trop peu connue à Paris. La lecture des séances de l’assemblée constituante m’a sérieusement édifié. Je voudrais transcrire ici le beau discours prononcé par M. Massol, et quelques autres encore. Si les hommes acharnés au progrès n’obtiennent pas toujours la majorité dans les discussions, on peut espérer dès aujourd’hui qu’ils ne tarderont guère à entraîner le grand nombre. Et quand la maçonnerie sera débarrassée de certaine friperie et de certains préjugés, elle jouera un grand rôle dans le monde. Après la Révolution de 1789 qu’elle a préparée dans l’ombre, elle peut accomplir la régénération de l’homme, au soleil. Mais la papauté sera-t-elle encore là pour excommunier cette grande œuvre ?

FIN