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concernent l’institution maçonnique. J’ai tout lu, tout analysé, j’ai assisté de loin aux débats de l’assemblée constituante du Grand-Orient de France. J’ai sous les yeux la nouvelle constitution votée en juin 1865, avant l’injuste et ridicule condamnation de Rome. Si le secrétariat du Grand-Orient m’a mis ces pièces en main, ce n’est pas, je le suppose, dans l’espoir que je n’en ferais point usage. Je vais donc m’en servir librement, sauf le respect que tout initié doit aux symboles et aux mystères innocents d’une quasi religion philosophique. Il y a deux éléments dans l’affaire : une doctrine qu’on ne saurait trop publier, et une collection de rites quelque peu surannés qu’il faut laisser sous le boisseau jusqu’au jour où ils tomberont en désuétude.

Cette réserve indiquée, je suis parfaitement à mon aise pour apprendre au public qui me fait l’honneur de me lire :

1o Ce que la franc-maçonnerie n’est pas.

2o Ce qu’elle est.

3o Ce qu’elle pourrait être, et ce qu’elle sera bientôt, s’il plaît aux hommes de bonne volonté.

La maçonnerie n’est pas une société secrète. Est-il bien nécessaire d’insister sur ce point ? La loi sur les sociétés secrètes est encore en vigueur dans ce joyeux pays de France. Si le gouvernement ne l’applique pas aux maçons, c’est qu’il tient leur