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LE MUSÉE DES PAUVRES GENS.

Samedi dernier, je vous ai fait espérer ou craindre une étude sur la nouvelle imagerie d’Épinal. Ce n’est pas que j’aie la prétention d’épuiser la question des images à bon marché. Je laisse de côté les origines fort intéressantes de cet art populaire. Sur le passé, M. Nisard a tout dit dans sa belle et savante histoire du colportage. Il ne s’agit ici que du présent et de l’avenir.

Avant tout autre propos, je supplie le lecteur gentleman ou même aristocrate de ne point dédaigner mon humble sujet. Il intéresse tous les Français ou plutôt tous les civilisés sans exception.

Les images d’un sou ont exercé de tout temps une certaine influence sur l’éducation publique ; elles peuvent devenir avant la fin du siècle un admirable instrument de progrès.

Le dessin est une langue universelle, et une langue (notez ce point) que les illettrés eux-mêmes