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LES BAINS D’AIR.

Si quelques lecteurs du journal m’ont fait l’honneur de remarquer mon absence, je parie hardiment que pas un n’a deviné en quel coin du monde je m’étais perdu. J’étais, je suis encore enfermé dans un couvent, et j’y suis de mon gré, ce qui peut paraître invraisemblable à ceux qui me connaissent. On ne m’a pas jeté tout frémissant dans le cloître, comme le sire de Spesbourg qui rugit soixante ans sous le froc, à quelques lieues d’ici, et qui passa un jour devant les ruines de son château sans pouvoir les reconnaître. Je n’ai pas succombé non plus à une atteinte de monomanie religieuse, comme certains artistes ou écrivains de notre temps. Si l’abbé Litz comptait sur moi pour servir sa première messe, il risquerait un peu de ne la dire jamais. Connaissez-vous ce joli mot de Mme  Octave, une belle actrice du Palais-Royal ? Un journal de théâtre annonça qu’elle avait pris le