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Je suis de ceux que l’on rencontre aisément face à face lorsqu’on a quelque chose à leur dire.

Je vous ai mis personnellement en cause, vous et vos compères, dans la question Davenport. À qui la faute ? À vous, qui me faites l’injure de m’envoyer depuis six mois un journal insolemment absurde, où l’on ne conte que des fables ineptes, où l’on affirme aux niais de Paris qu’ils peuvent, avec un peu d’effort, suspendre l’action des lois naturelles ; où l’on évoque les plus grands écrivains d’autrefois pour les faire parler en style de portier. Rien ne vous autorisait à m’inscrire sur la liste de vos abonnés ; je n’ai rien dit ni rien fait dans ma vie qui vous permît de me prendre pour un fou. Si vous m’avez servi le Moniteur du Spiritisme, si vous m’avez berné pendant deux ou trois mois en me contant les miracles des frères Davenport, c’est sans doute que vous comptiez lasser ma patience et provoquer une explosion qui vous servirait de réclame. Hé bien ! soit. Je me prête à votre ambition de boutiquier spirite. Vous allez être célèbre, ou du moins connu.

Quand je dis vous, ce n’est pas que je m’attaque à votre petite ou grosse personne. Je ne vous connais pas plus que vous ne me connaissez, et c’est beaucoup dire. Je ne sais pas si vous êtes jeune ou vieux ; si vous avez écrit des livres, ni le public ni moi nous n’en avons rien su ; la lecture de vos ar-