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pourrait être perdue pour la presque totalité du peuple français : Alis veut apparaître aux yeux éblouis de nos lecteurs ordinaires. Paraissez, médium Alis, et faites rayonner devant un public, hélas ! mal préparé, ces lumières d’en haut que vous vendez 9 francs par an !


Paris, le 3 octobre 1865.

À Monsieur Ad. Guéroult, rédacteur en chef de l’Opinion nationale.

 Monsieur,

Vous voudrez bien, je l’espère, publier dans votre journal Spiritualiste, ma réponse aux attaques malveillantes que M. Edmond About a dirigées contre le Spiritisme, les Spirites et moi-même, à propos des frères Davenport. Ma personnalité importe peu, mais la doctrine que je professe et le droit de la liberté de conscience me font un devoir de rétablir la vérité violemment méconnue par votre courriériste de Saverne.

Ce monsieur, qui nous a entretenus de la première dent du petit About, s’est cru le droit de jongler avec le nom que je porte, parce qu’il fait pro domo sua, la voltige et le grand écart normalien dans le cirque de l’opposition et l’hippodrome du gouvernement.

Eh bien ! oui, monsieur, vous pouvez répondre à votre feuilletoniste du samedi que mon père m’a laissé un nom de troubadour… Mais c’étaient de rudes troubadours que ces soldats du premier Empire qui ont eu pour mission de semer par le vieux monde féodal, l’idée égalitaire et régénératrice de 1789. Mon père est mort à trente-six ans, officier de la Légion d’honneur : cela suffit-il à M. Edmond About ?