prouvé qu’il respectait encore un peu cette autorité immortelle, sacrée, inviolable à toutes les révolutions de la rue et à tous les coups d’État du pouvoir : le sens commun.
Le sens commun n’est pas chose commune.
disait je ne sais quel petit poëte de la sénilité française. Je ne suis pas de cet avis. En général,
je crois que les hommes voient juste, et c’est ce
qui nous permet une certaine confiance dans les
décisions du suffrage universel. Dans l’espèce, il me
paraît amplement démontré que le chef de la nation
française a reçu pour le moins sa part de sens
commun. Mais voir le bien et le faire sont deux ;
entre la pensée et l’action, entre la tête et le bras
des hommes qui gouvernent, il y a un bon bout de
chemin.
Si nous avions le temps de passer en revue tous les poissons d’avril qui nous ont été servis depuis seize ans, vous reconnaîtriez un grand fond de bon sens dans les promesses qu’on nous a faites.
Reportez-vous au discours de Bordeaux et à cette belle parole : l’Empire, c’est la paix ! Savez-vous rien de plus juste et de plus raisonnable ? Si la richesse et la grandeur réelle de notre pays ont pris ce magnifique accroissement en dépit de la guerre, que n’aurions-nous point gagné par la paix ? Vous allez dire que la paix si noblement promise n’a été