tiens de notre époque n’ont plus que des sentiments charitables pour les israélites. Nous vénérons en eux la nation prédestinée qui a prêté au Fils de Dieu sa chair et son sang.
Moine, ne parlons pas de sang.
Eh ! qui donc en parle aujourd’hui avec l’idée de le répandre ? Les tristes jours de l’ignorance et de la barbarie sont bien finis. Si le malheur voulait qu’une nouvelle persécution s’élevât contre les israélites, ils trouveraient à Rome, sous l’aile du souverain pontife, cette félicité tranquille et sereine qui ne leur a jamais manqué.
Au Ghetto, n’est-il pas vrai ?
Les murailles du Ghetto, si souvent calomniées par l’impie, n’ont été construites par les papes que pour la protection des juifs.
Pourquoi donc le premier acte libéral de Pie IX a-t-il été de les détruire ?
Je ne sais ; mais Son Éminence le cardinal de Bonnechose a dit en plein Sénat…
Je sais ce qu’il a dit. Il a même affirmé, entre