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que le bien peut sortir de l’excès du mal. Si le vice s’obstine à tenir garnison dans le nouveau Paris, les ménages iront peut-être coloniser la province. Ils reviendront de temps à autre pour leurs affaires, et ils traverseront la ville en courant, comme on traverse à Brest ou à Marseille les rues consacrées au plaisir des matelots.

Je m’aperçois qu’il me reste à traiter une grande moitié de ma thèse. À huitaine la question des crinolines sans peur et sans reproche. Nous chercherons pourquoi les Parisiennes deviennent peu ou prou des mangeuses d’argent.

II

Je ne veux pas vous prendre en traître : il y a gros à parier que nous n’épuiserons pas encore le sujet aujourd’hui. C’est que M. Dupin (qui cite mal à propos Caton le Censeur et qui le représente au milieu de nous, sauf quelques accessoires), M. Dupin, dis-je, a soulevé d’un coup de boutoir la plus lourde question des temps présents. Je ne le loue ni ne le blâme d’avoir frappé sur la crinoline ; je ne discute pas le quatrain qui court les rues de Paris : la crinoline est, à mon sens, une