Page:About - Alsace, 1875.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
331
ÉPILOGUE.

— Oui, répondit-il, et j’espère, sans pouvoir toutefois vous le promettre, que le conseil se réunira extraordinairement pour vous juger, s’il y a lieu, avant le 25.

Nous étions au lundi, 16. Le lendemain, dans la matinée, j’appris par une indiscrétion obligeante, à laquelle il n’était sans doute pas étranger, qu’il avait conclu au non-lieu. Mais dans l’intérêt de la cause, on me priait de calmer tous mes amis de la presse française et d’arrêter les vivacités de plume qui pouvaient indisposer le conseil.

Justement, deux de mes meilleurs et de mes plus vieux amis, Paul Baudry et Camille du Locle, étaient arrivés de Paris le matin même. Sur ce conseil, du Locle repartit par le train-poste du soir, sans même m’avoir vu, pour recommander la prudence aux journaux.

Mais le 17, avant midi, un seul mot fort inattendu fit crouler toutes nos espérances. Le parquet avait renvoyé le dossier à M. Merrem, en l’invitant à fournir un supplément d’instruction.

VI

L’ami qui m’apportait cette mauvaise nouvelle connaissait les Prussiens par une rude expérience et savait quel fond on peut faire sur leur généro-