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ÉPILOGUE.

siennes et la conduite et le caractère de nos fonctionnaires allemands ; mais, par un hasard fort heureux, la personne du dieu Guillaume et celle de son prophète M. de Bismarck n’y étaient pas mises en cause.

Parmi les faits que j’avais énoncés, je maintins les uns pour les avoir vus moi-même et les autres pour les tenir des témoins les plus dignes de foi, mais sans compromettre personne. J’insistai d’ailleurs sur ce point que des faits, vieux d’un an pour la plupart à l’époque où je les avais publiés, ne pouvaient être considérés, comme des nouvelles, et qu’à ce titre ils échappaient à l’ordonnance de 1870.

Je rétractai pourtant deux lignes, mais spontanément : j’avais écrit que les nouveaux fonctionnaires de l’Alsace-Lorraine étaient le rebut de la nation germanique. La loyauté me faisait un devoir de dire à M. Merrem qu’un pareil jugement, fût-il justifié dans ses traits généraux, n’était pas soutenable en présence d’un galant homme tel que lui.

Galant homme, il le fut jusqu’à la dernière minute, et convint de fort bonne grâce que tous les paragraphes incriminés ne contenaient que des critiques, acerbes, hostiles, violentes même, mais de simples critiques de l’organisation prussienne en Alsace.