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BELFORT.

artillerie, ni les neutraliser en modifiant les défenses de nos places. Il était amplement démontré, et depuis un temps fort raisonnable, que les ouvrages de Belfort ne se suffisaient plus à eux-mêmes. On avait reconnu l’urgente nécessité de certains travaux accessoires, du fort de Bellevue, par exemple, et notamment des forts des Perches. Une commission spéciale, réunie au commencement de 1869, sous la présidence du général Brossard, avait dit que le château ne pourrait pas tenir longtemps contre des batteries installées sur les Perches, et que la prise du château terminerait toute résistance. Il était donc urgent de fortifier les monticules qui s’appellent, je ne sais pourquoi, les Perches, et la construction de deux forts sur des points de cette importance n’était pas moins indispensable que l’armement du Château lui-même.

Quelles mesures prit-on entre le mois de mars 1869 et le mois de juillet 1870 ? On fit, à peu de chose près, ce que nous avons vu faire autour de nous, à Châtillon, à Brimborion, à Gennevilliers, pour compléter les défenses de Paris : on ébaucha sans conviction des ouvrages blancs, plus faciles à prendre qu’à garder.

La marche des ennemis paraîtra d’autant plus savante que l’on voit maintenant qu’elle tendait à la possession des Perches. Ils arrivent par le nord