bre d’heures, le premier produira comme 1 et le second comme 1000, si le premier n’est armé que de ses mains et que l’autre dispose d’un outillage parfait. Or l’outillage est un capital formé par des épargnes individuelles ou collectives. La nature n’a pas institué de capitaux ; c’est l’homme qui les a tous créés à son usage.
Une ville n’est autre chose qu’une accumulation de capitaux divers. Le pavé des rues, les égouts, les quais, les appareils d’éclairage public, représentent l’épargne capitalisée (c’est-à-dire mise au service du travail à venir) par plusieurs générations d’hommes. Ce sont les instruments de la sécurité, de la salubrité, des communications rapides, sans lesquelles le travail languit. Les maisons fermées et couvertes sont des capitaux faute desquels le travail serait paralysé par le froid, par le chaud, par les intempéries de l’air. Dans tous les ateliers, dans tous les magasins, dans tous les coffres-forts, vous rencontrez les capitaux fixes ou circulants, machines, outils, armes de chasse ou de guerre, métaux bruts et ouvrés, approvisionnements en tout genre, réserves d’or et d’argent qui fournissent chaque jour les avances indispensables au travail.
La campagne est peuplée de capitaux comme la ville, dans un pays civilisé. Routes, chemins, ca-