c’est-à-dire les lois qui résultent de la nature des choses, et je parie qu’ils ne s’en sont pas mal trouvés.
Est ce à dire que tout soit pour le mieux dans notre économie sociale ?
Non ; mais nous avons inauguré dans ces derniers temps une révolution pacifique, qui aboutira tôt ou tard à l’émancipation de toutes les forces actives. Et la liberté de la production et de l’échange amènera une abondance de biens que nos siècles de tutelle n’ont ni connus ni même rêvés.
Le but est encore assez loin, et séparé de nous par des obstacles séculaires ; mais on le voit, et l’on y tend d’un commun effort, peuple et pouvoir, l’un suivant l’autre. Pour la première fois depuis longtemps, c’est le pouvoir qui a pris l’initiative du bien ; la nation, d’abord hésitante et comme étonnée, marche derrière et double le pas.
Ce qui fait le grand intérêt du temps où nous vivons, ce qui sera son honneur dans l’histoire, c’est le coup de tête de quelques hommes d’État qui ont abjuré un beau matin les erreurs les plus respectables et les plus invétérées. Nous avons vu la vérité économique, enfermée pendant un demi-siècle dans le cabinet de quelques penseurs, s’élancer d’un seul bond jusqu’au trône.
La monarchie de droit divin, dans ses dernières