d’autrui, le prolétaire doit souhaiter qu’il y ait autant de riches que possible.
Ce qu’il fallait démontrer.
Quant à vous, messieurs les riches, vous feriez la plus sotte affaire du monde, si vous rêviez d’éterniser la misère et l’ignorance d’autrui.
Ignorez-vous que l’ignorance et la misère condamnent l’individu le plus sain et le plus robuste à une quasi-stérilité ?
Que plus on sait, plus on est capable de produire ? Qu’à égalité de bon vouloir, un prolétaire instruit rend dix fois plus de services qu’un ignorant ?
Que l’outillage, c’est-à-dire un commencement de richesse, décuple et centuple souvent la quantité de travail utile ?
Que le travail actuel, contemporain, dont vous ne sauriez vous passer, vous coûtera d’autant moins qu’il sera plus offert, sera d’autant plus offert qu’il sera plus facile, et d’autant plus facile qu’il sera plus éclairé et mieux outillé ?
Je n’ajoute que pour mémoire une considération qui vaut son prix : c’est que la sécurité de vos personnes et de vos biens ira toujours croissant en proportion de l’aisance et de l’instruction publiques.
Nierez-vous maintenant que l’intérêt bien en-