liorer leur condition par eux-mêmes, sans rien devoir à personne.
Cette œuvre intéressante est à ses débuts ; la période de discussion n’est pas close, et puisque les meilleurs esprits de notre époque s’adonnent tous ensemble à la recherche du mieux, j’ai cru pouvoir indiquer ce qui me semble avantageux et juste, à mon sentiment personnel.
Il est juste que les nécessiteux, lorsqu’ils empruntent pour travailler, payent l’argent au même prix que tout le monde. On peut leur faire crédit des intérêts et les ajouter au capital, mais il ne convient pas de leur en faire la remise. La concurrence étant la loi du commerce et de l’industrie, les assistés ne doivent pas avoir par privilège la jouissance gratuite des capitaux : ils lutteraient avec trop d’avantage contre ceux qui empruntent à cinq et six pour cent un instrument de travail.
Il importe à la société que le capital souscrit pour l’œuvre de régénération s’accroisse graduellement et étende ses bienfaits d’année en année jusqu’à l’extinction totale du paupérisme.
Il est avantageux à l’emprunteur de servir les intérêts du capital qu’on lui a prêté. En payant ses échéances, il prouve aux autres et à lui-même qu’il n’est point un parasite, un de ceux qui reçoi-