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42 VIE DE MOHAMMED.

« Ô prophète de Dieu. — Lâche-moi, répondit Mohammed. — Non, certes, reprit-il, pas avant que tu n’aies fait grâce, » Le prophète lui dit alors : « Ils sont à toi, » puis il les fit mettre en libertés et les bannissant du pays, lui et les Musulmans s’emparèrent de toutes leurs richesses.


Combat des farines.

Abou-Sofian avait juré de s’abstenir de femmes et de parfums jusqu’à ce qu’en combattant Mohammed il eut vengé les guerriers morts à Bedr. En conséquence ; Il s’avança à la tête de deux cents cavaliers, dont À envoya une partie en avant du côté de Médine. Arrivés vers Oraïdh (73). ils y tuèrent quelques hommes d’entre les Ansariens ; ce qu’ayant appris le prophète, monta à cheval et se mit à leur recherche. Aussitôt Abou-Sofian et ses compagnons prirent La fuite, jetant, pour s’alléger, les sacs qui contenaient leur farine, ce qui fit donner à cette expédition le nom d’expédition des farines.


Expédition de Karkarat-el-Kodr, en l’année 2 de l’hégire.

On dit aussi que ce combat ne fut livré que dans la troisième année de l’hégire. Karkarat-el-Kodr est le nom d’une source voisine de la route qui, de a Mecque, conduit dans l’Irak. Le prophète avait appris que là s’était rassemblée une troupe de Benou-Soulaïm et de Benou-Ghatafan ; il S’avança pour les combattre ; mois n’ayant trouvé personne il rentra dans Médine avec tous les troupeaux dont il avait pu S’emparer.

Dans cette même année, qui est la seconde de l’hégire, mourut Othman, fils de Matoun (que Dieu ait pitié de lui), puis Ali