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Ami, c’est que pour toi, l’abeille qui bourdonne,
Le pigeon roucoulant dans l’ombre du taillis,
Le ruisselet frondeur dont chaque note donne
         Douce et charmante « sôn » bretonne,
         Sont plus dignes d’être compris.

C’est que depuis longtemps, tu perçois des louanges,
Monter avec l’encens dans l’hymne du Seigneur,
Tu voisines ainsi, ton chef avec les anges,
         Et tes pieds trempant dans la fange
         T’ont révélé l’humain malheur.

Salut à toi, clocher de ma terre natale,
Compagnon averti de l’immuable sol,
Vers toi, contemporain d’époque colossale,
         À l’âme forte et virginale,
         Mes souvenirs prennent leur vol.