travail de la nation doit à l’égal de sa force combative, être développée ».
Les hommes au feu, les femmes doivent les remplacer à l’usine aux champs, aux bureaux. En conséquence le gouvernement invite les femmes à se faire inscrire sur le Registre des femmes pour le service de guerre préparé par l’Office du travail et dont des exemplaires seront à leur disposition dans les centres principaux.
« L’objet de cette inscription est la constitution d’une réserve féminine, ou l’on puisera s’il est nécessaire, pour tous les travaux. De temps en temps l’offre du travail fera paraître des notices sur les principaux emplois disponibles, les conditions et la nature du travail ».
C’est, réalisée par le gouvernement, l’idée de la Ligue des Enrôlées dont nous avons vu une femme de lettres prendre chez nous l’initiative.
En un pays éminemment pratique, l’appel fut entendu. La première semaine se présentèrent 20 000 enrôlées, puis une moyenne de 5 000 les semaines suivantes. Les volontaires furent distribuées en trois catégories : fabrique des armes et munitions, agriculture, travail de bureau et, très vite, employées suivant leur compétence.
Pour les travaux agricoles, on n’a peut être pas constaté chez les femmes anglaises, le même imposant ensemble que chez les Françaises.
Tandis qu’en France, toutes nos campagnardes ont dû à l’envi travailler leur terre, chez nos alliés la nécessité du travail agricole féminin fut, comme la mobilisation, moins générale ; d’autre part la grande propriété étant