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l’occupation se maintient courageusement à son poste.

C’est après la bataille de Senlis la sœur Benoist et Mlle  Caron, infirmières volontaires qui à Belhisy Saint-Pierre, soignent, sans crainte de l’avance allemande, quatre vingts blessés anglais et sont, pour leur belle conduite, investies par le prince de Galles de la Croix de Malte.

C’est Mme  C…, qui seule avec deux cents blessés réussit à traverser les lignes allemandes pour conduire de Saint-Just en Chaussée à Rouen ceux qu’elle s’est donnée pour tâche de sauver.

Les infirmières de Compiègne ont donné le même exemple, montré la même énergie. Toutes, et Mlles  Cléret et Barbier, infirmières majors, et Mme  Antoinette Pillet-Will, et la sœur Triviez, ont pendant la bataille et pendant l’occupation dirigé leurs hôpitaux. Toutes, comme le disent les citations dont elles sont l’objet « en ont imposé aux Allemands » par leur « attitude digne et ferme » et leur « énergie peu commune ». Leurs camarades de Villers-Cotterets, Mlles  Bobenothi et Ferdon, également citées, méritent que l’on mentionne l’intelligence et le dévouement au-dessus de tout éloge dont elles firent preuve dans les mêmes circonstances.

Un peu plus tard à Vailly-sur-Aisne, la situation est critique également. La ville est submergée par un déluge de fer, la bataille fait rage autour d’elle. Les blessés affluent à l’hôpital. Il faut les soigner, pour ainsi dire sous la mitraille. La formation sanitaire de Vailly est dirigée par une femme, Mlle  Eugénie Antoine. Celle-ci, loin de perdre son sang-froid organise le service