Le 1er septembre la bataille se rapproche, le tocsin sonne dans les villages voisins, le canon tonne du côté de Châlons. Quelques jours après, le village est occupé et c’est avec l’institutrice, toujours à son poste, que les Allemands entrent en rapports. Tout est pillé, dévasté. Mais la victoire de la Marne oblige l’ennemi à faire demi tour. Et quand les soldats français rentrent, c’est encore l’institutrice qui se retrouve là pour leur souhaiter la bienvenue dans le village reconquis et assurer leur subsistance.
Enfin à A., localité de la même région, une autre institutrice également avec sa mère resta à son poste pendant l’invasion.
Les Allemands occupent le village et le taxent lourdement. L’institutrice intervient et réussit à faire diminuer l’importance des réquisitions. Ils se saisissent du maire, un vieillard qu’ils parlent d’emmener comme otage. L’institutrice obtint sa mise en liberté.
Voilà donc dans une région restreinte trois villages au moins qui, dans la désertion ou l’impuissance de leurs chefs naturels ont été protégés, sauvegardés, rendus intacts à la France par de jeunes et « faibles » femmes.
À côté de ces femmes qui ont joué seulement un rôle épisodique, et que la renommée a dédaignée, en voici d’autres qui, plus heureuses ont été touchées d’un rayon, ou d’un nimbe de gloire. Celles là eurent la bonne fortune d’administrer des localités plus importantes pendant des semaines ou des mois et de rendre ainsi avec un même courage, de plus grands services à la communauté.