exemples. Elle se montre digne de la vaillante population qui, sous le feu ennemi, continue paisiblement ses occupations ; elle assure sous le bombardement son service et contribue par son calme à rassurer la population.
De Briey, une employée des postes doit porter la recette à Verdun ; mais la ville est loin ; il faut traverser des pays tenus par l’ennemi. À remplir sa mission, la jeune femme expose sa vie. Elle le fait sans hésitation. Même spectacle donné par une employée de Jœuf qui, en une nuit franchit les 50 kilomètres qui la séparent de son poste.
Plus récemment a été révélé le courage de Mlle Ogée, receveuse à Nieppe (Pas-de-Calais) qui, pendant la première occupation allemande, assura continuellement les communications.
Quelques-unes de ces héroïnes ont payé de leur vie leur gloire anonyme.
« Pendant le bombardement d’Etain, dit un journal féministe, une jeune téléphoniste dont on ne connaît pas le nom, resta à son poste et téléphona à Verdun de quart d’heure en quart d’heure, pour rendre compte de ce qui se passait. Sa dernière communication fut celle-ci : « Une bombe vient de tomber sur le bureau. » Puis tout rentra dans le silence, et le directeur des Postes de Verdun qui écoutait n’entendit plus rien. »
Nul doute qu’une histoire plus complète de la guerre ne mentionne encore bien d’autres femmes, dignes émules de Mlle Dodu, dignes comme elle du ruban de gloire.