Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE V


La Croix-Rouge. — Le réconfort moral.


Quiconque pense à la femme française de 1914 se représente une jeune infirmière drapée dans le voile blanc ou bleu, sémillante malgré la coiffe monastique où brille une croix de sang. La Croix-Rouge, est, de l’activité immense des femmes françaises, l’aspect le plus connu, le plus populaire, disons mieux, le seul populaire, le seul connu. La Croix-Rouge est d’ailleurs d’inspiration en partie féminine et l’on sait quel grand rôle organisateur y joua Florence Nightingtale. Quelques années après la naissance de la Société éclatait la guerre de 1870-71 et dès lors les dévouements furent nombreux. Le 7 octobre 1870, 160 jeunes filles ou femmes se présentent sur la place de l’Hôtel de Ville et demandent au gouvernement provisoire de leur permettre d’aller dans les ambulances, remplacer des hommes qui, alors pourraient se battre. On ne put les utiliser toutes faute, pour la plupart, d’une instruction technique suffisante. Mais peu de temps après la guerre, cette lacune fut comblée. Trois sociétés s’organisèrent.