retraite alimentée par les ouvriers, mais placée sous la garantie de l’État. C’est l’idée des retraites ouvrières. Flora Tristan, elle, exhorte les sept millions d’ouvriers et d’ouvrières françaises à se réunir, pour, au moyen d’une cotisation annuelle de deux francs, élever des « palais de l’Union ouvrière », où l’on recueillerait les infirmes, les blessés, les vieillards. C’est, sous une forme quelque peu phalanstérienne, l’idée toute moderne de la mutualité.
Nous avons vu que la séduction existait à l’état permanent parmi les ouvrières et qu’il devait leur être difficile de ne pas y succomber. Pour leur donner la force de résister, il faut, dit le Conseiller des Femmes[1], les munir de solides principes religieux et pour cela donner dans l’enseignement une plus large part à l’instruction religieuse.
La Femme nouvelle[2] propose un moyen plus pratique ; le grand danger pour la jeune fille pauvre, c’est, dit-elle, d’être seule et sans appui à Paris ou dans une autre