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que pouvaient être les ressources des fondatrices du journal. Sans doute peu régulières : la Femme libre parait, nous l’avons vu, à des dates indéterminées. Nous ne savons pas non plus pourquoi, en 1834, la Femme libre disparut de la scène politique ; mais nous pouvons présumer qu’elle mourut de faim (ce qui est la mort naturelle des journaux féministes et autres).

En tout cas elle changea plusieurs fois de nom pendant sa courte existence. Au numéro 3, elle s’intitule : Femme de l’avenir ; au numéro 4, Femme nouvelle. Au numéro 14, c’est le sous-titre « Apostolat des Femmes " qui, constituant une solidarité que certaines ne voulaient pas accepter[1], se transforme en Tribune des Femmes. Entre temps le journal est passé (no 16) de 8 à 16 pages.

Quant aux collaboratrices, elles nous sont absolument inconnues ; elles ne signent que par des prénoms : Suzanne, Victoire, Jeanne-Désirée, Christine-Sophie. Certaines d’entre

  1. La Femme nouvelle, no 14.