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la lutte et se jetèrent avec ardeur dans la mêlée pour défendre ou attaquer les droits de la femme.

Les alliés des journaux féministes, de beaucoup les moins nombreux, étaient d’abord les journaux socialistes, du moins ceux du groupe saint-simonien : la Démocratie pacifique, le journal de Cabet, de Considérant et de Pierre Leroux. C’est l’allié le plus intime et le plus solide des journaux féministes ; quoique les femmes lui reprochent quelquefois sa tiédeur, il ne perdra aucune occasion de leur venir en aide et de les défendre.

Puis ce sont : la République Française, le Conservateur de la République, le Salut public, la Commune sociale, tous, le dernier surtout, journaux socialistes, et, par intermittences, le Bulletin de la République, où, dans des articles qui leur sont favorables, les femmes croient voir Ledru-Rollin, mais où il est facile de reconnaître la plume de George Sand[1].

Quant aux ennemis des journaux fémi-

  1. George Sand a eu, nous allons le voir, une politique féministe très hésitante.