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I

La première chose à faire, d’après ces journaux, était l’amélioration du sort des ouvrières.

Nous avons vu quel moyen il fallait employer pour arriver à ce résultat : l’association. Aussi en 1848 et pendant la première moitié de 1849, c’est-à-dire pendant le temps que vécurent les journaux féministes, voyons-nous se produire plusieurs essais d’associations ouvrières, soit patronnées directement par les journaux féministes, soit inspirées de leur esprit.

C’est d’abord, le 27 mars 1848, l’Association dite des Vésuviennes. « Une légion de jeunes filles pauvres de quinze à trente ans s’organise, dit la Voix des Femmes, en communauté pour améliorer leur sort. » Elles devaient mettre leurs salaires en commun, moyennant quoi la nourriture, le logement et tous les soins matériels leur étaient assurés.