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rôle, qui est tout de paix et de fraternité.

« La mission des femmes au sein de l’Assemblée législative serait de demander sans cesse amnistie complète pour tous les délits politiques. » Car, « où les hommes ne voient que la lutte et n’éprouvent que de la haine, les femmes voient les souffrances causées par la lutte et éprouvent de la pitié ». D’ailleurs, la femme n’aura pas seulement ce beau rôle de conciliatrice des opinions et des partis en lutte. C’est à elle que reviendra tout naturellement de s’occuper « de l’enseignement, de l’organisation du travail », de la charité, toutes questions où sa sensibilité apportera une aide précieuse à l’intelligence de l’homme.

Et c’est seulement quand la femme, en possession de tous ses droits, jouera le rôle auquel elle est destinée que pourra naître « une société nouvelle, basée sur le principe de la fraternité et de la solidarité universelles ».