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lement que, d’abord, l’éducation des enfants incombe tout autant au père qu’à la mère, que, pour les soins matériels à donner aux enfants, peu de femmes peuvent véritablement s’en occuper, les riches en étant empêchées par leurs occupations mondaines, les pauvres par un travail absorbant, et qu’enfin « il n’y a, c’est vrai, d’autres fonctions pour la femme que la fonction de mère, mais quand il y a chez elle un enfant à élever ». « La femme, ajoute-t-il, n’est pas nourrice toute sa vie ; et celle qui ne l’est pas encore, et celle qui ne le sera jamais, et celle qui ne l’est plus, que faites-vous de toutes ces femmes-là ? »

Aujourd’hui encore mêmes objections, mêmes ripostes, entre les féministes et les antiféministes, quand la femme se lance à la conquête d’une nouvelle profession.

III

La femme étant ainsi égale à son mari, et par son instruction, et par l’argent qu’elle