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sieurs reprises, les journaux féministes se plaignent du mauvais système d’éducation qui règne dans la plupart des institutions de jeunes filles.

Les jeunes filles sortent de ces pensions, le plus souvent complètement ignorantes de la vie, parfois perverties intellectuellement et moralement.

L’éducation devrait être « plus maternelle », en ce sens que la mère devrait s’occuper plus qu’elle ne le fait de l’éducation de sa fille, qui lui incombe spécialement. Elle doit la garder près d’elle « jusqu’à huit ans au moins » et ne pas la lancer trop tôt dans des études abstraites. » En occupant l’enfant d’études abstraites (et elles le sont toutes pour le jeune âge), on crée de la nature la mieux façonnée un automate ou un perroquet… je voudrais donc qu’on laissât l’arbrisseau entre les mains de la nature. »

Conclusion : jusque vers l’âge de huit ou dix ans, ne faire faire aucune étude à la jeune fille. On voit que ce système de première éducation est directement inspiré de l’Émile.