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et des soins d’ordre et de propreté qu’il ne peut se procurer dans l’isolement, mais que les femmes réunies en association peuvent facilement organiser ».

Voilà pour ce qui regarde le corps ; mais les journaux féministes s’occupent aussi de la nourriture intellectuelle et, à côté des restaurants, buanderies et lingeries nationales, ils demandent que l’on crée, dans le même bâtiment, « une bibliothèque et des salles de réunion, qui leur procureraient des délassements honnêtes et utiles ».

Voilà encore une idée toute moderne et qui a été réalisée de nos jours, sous forme d’hôtels ou de restaurants coopératifs, par maintes associations ouvrières, maintes œuvres de protection de la femme et de la jeune fille, enfin par l’État lui-même[1].

Enfin, puisque ce sont les intérêts des femmes qui sont en question, toutes ces réformes ne pourront être menées à bonne fin que si des femmes s’en occupent. Les ouvrières veulent donc être consultées pour

  1. Par exemple la maison des employées des P. T. T., fondée en novembre 1906.