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avoir gagné douze, quinze ou vingt sous au plus… est souvent réduite… à accepter le déshonneur pour cacher son intolérable misère… et… du jour où elle met le pied dans la voie du vice, elle est perdue, prostituée… Ce point de vue moral est un de ceux où se placent encore aujourd’hui tous ceux qui s’occupent du sort de l’ouvrière.

II

Comment faire pour améliorer cette malheureuse situation ?

D’abord il faudrait que toutes les ouvrières sans travail fussent sûres de trouver de l’ouvrage, « il faudrait que des listes soient ouvertes où viendraient s’inscrire les femmes sans travail ».

Ces listes une fois remplies, l’État emploierait les ouvrières qui y seraient inscrites dans les ateliers où elles travailleraient pour leur compte. Ces ateliers seraient organisés ainsi : « Il faudrait, dans chaque arrondissement, un local assez vaste pour contenir un