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Mais, avant que l’on arrive à cet état parfait où l’association universelle régnerait sur la terre et où (ce qui demandera peut-être beaucoup de temps) il n’y aurait plus de pauvres, il est nécessaire que l’on prenne des mesures pour améliorer immédiatement le sort des ouvriers.

Ces mesures, ce seront d’abord l’augmentation des salaires ou, tout au moins, des lois pour empêcher leur diminution, et la création de jurys « pour constater et faire accorder le minimum nécessaire aux travailleurs ». Puis c’est la réduction pour les ouvriers « du prix des aliments, de l’habillement et du logement » (la Voix des Femmes, no 39, 1er  au 4 juin 1848). Enfin, l’on voit déjà poindre l’idée des retraites ouvrières, car ces journaux répètent à plusieurs reprises qu’il faut assurer aux vieillards « une retraite honorable » et construire une maison exprès pour cela.

    des Femmes, août 1849, et reprit en 1856 le même projet sous la forme d’une brochure intitulée : Lettre aux travailleurs.