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ment des saint-simoniens, qui survivaient alors. Ils firent en 1848 et 1849 une propagande plus active que jamais. La suppression des lois de septembre 1835 restrictives de la liberté de la presse, l’établissement du droit de réunion, la discussion d’une constitution nouvelle au sein de l’Assemblée favorisaient grandement cette propagande. Comme en 1789, des clubs de femmes s’ouvrirent et, pour la première fois, des journaux féministes quotidiens furent fondés.

Les clubs florissants, surtout à Paris, théâtre de discussions bruyantes, furent, comme nous le verrons, éphémères.

Les journaux durèrent bien plus longtemps. Ils représentaient alors la partie la plus intéressante du mouvement féministe. Les clubs et sociétés féministes ne sont que leur émanation. Ils comptaient parmi leurs rédacteurs les féministes les plus notoires. Les brochures et ouvrages féministes qui paraissaient à cette époque ne font guère que reprendre leurs idées.