En tout cas, si les théories féministes n’eurent pas la seule part dans l’élaboration de ces lois, on peut dire tout au moins qu’elles y eurent une part très grande.
Mais si l’influence du féminisme est assez restreinte dans les faits, il n’en est pas de même dans le domaine des idées : le règne de Louis-Philippe vit en effet se développer un très important mouvement d’études ayant pour objet soit la condition actuelle des femmes, soit leur histoire politique ou littéraire ; l’origine de ce mouvement est, à n’en pas douter, dans les théories féministes, qui ont, d’une part, attiré l’attention sur la femme alors négligée ; qui, d’autre part, recherchaient comme tous les partis leurs titres de noblesse dans le passé.
Il fallait d’abord que l’on sût exactement quelle était la place de la femme dans les codes du temps. En 1833, M. Guichard,