Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’occupa une place importante dans la hiérarchie.

II

Quand on voit les saint-simoniens mettre de telle façon leurs théories en pratique, on ne peut guère s’étonner que les pouvoirs officiels, défavorables en principe au féminisme, n’aient guère fait droit à ses revendications. Pourtant, entre 1830 et 1848, on pourrait citer un certain nombre de propositions de lois qui accordèrent quelque satisfaction aux désirs exprimés par les féministes. Le 11 août 1831, c’est la proposition de M. de Schonen concernant le divorce. Son projet de loi porte (art. 1er ) l’abrogation de la loi de 1816 (qui avait supprimé l’ancienne loi) et (art. 2) la remise en vigueur de l’ancienne loi[1]. La proposition fut écoutée favorablement par la Chambre ; elle nomma une commission, dont Odilon Barrot fut le rapporteur, et finalement vota le projet

  1. Le Moniteur universel, 11 août 1831.