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de s’occuper d’affaires sérieuses ; mais cela, aucun féministe ne le contestait. Les Droits de la femme prouvent donc quelque chose en fait, mais rien en droit. Cette distinction, les féministes ne surent d’ailleurs pas la faire, car la pièce les indigna. La Gazette des Femmes n’eut pas assez d’épithètes injurieuses contre Maret, qui, effectivement, avait agi d’une manière peu délicate, puisqu’il s’était présenté à la Gazette des Femmes où, croyant sans doute qu’il allait faire une pièce féministe, on lui avait remis gratuitement la collection du journal. La Phalange et quelques autres journaux firent également de cette pièce des critiques acerbes, souvent injustifiées.

Comme Nodier, Louis Reybaud avait une femme de lettres (sa belle-sœur) dans sa famille ; comme lui il est antiféministe. Son Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale est rempli d’allusions malveillantes aux différentes formes de féminisme ; il commence par se moquer, comme Maret, des femmes prétendues esclaves qui tyrannisent leur mari ; il nous montre le malheureux Jérôme