des lettres, en particulier Chateaubriand[1]. S’il faut en croire la Gazette des Femmes, l’auteur des Martyrs serait venu dire au bureau dudit journal : « Comptez-moi au nombre de vos abonnés ; vous défendez une belle et noble cause[2] », il aurait été jusqu’à se montrer favorable à la candidature d’une femme, Anaïs Ségalas, à l’Académie française. Le critique Jules Janin apporta aussi aux femmes « l’appui de sa plume élégante et facile[3]. Dans un article du Journal des Débats[4], consacré à George Sand, il réclame pour les femmes, du moins pour les femmes supérieures, les mêmes droits que pour les hommes. « George Sand, dit-il, pourrait prendre rang parmi les écrivains politiques qui gouvernent le monde… la tribune nationale ne serait pas trop élevée pour elle… elle est femme… elle a le sentiment de l’autorité autant qu’on peut l’avoir.
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