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elle composa, sur les paroles de Scribe, le Mauvais Œil. Cette pièce, jouée à l’Opéra-Comique, eut un certain succès ; « mais, déclare Félis[1], à part un joli air, le Mauvais Œil est un opéra-comique plutôt faible.

Le grand opéra ne fut abordé que par Mlle Bertin, la fille de Bertin aîné, nature éclectique qui s’était tout d’abord adonnée à la peinture et à la poésie et ne put être en toutes choses qu’un amateur. Elle fit avant 1830 un opéra de salon : Gui Manning, et le Loup Garou (paroles de Scribe), « joué plusieurs fois de suite à Paris et dans les départements[2] ». En 1831, elle composa pour le Théâtre-Italien un Faust (Fausto), « qui renferme des choses bien senties et exprimées d’une manière originale ». Enfin, en 1836, elle fit, sur les paroles de Victor Hugo et d’après Notre-Dame de Paris, la Esmeralda. La première représentation fut, d’après la Gazette des Femmes de décembre 1836, « un triomphe complet ». Un professeur au Conservatoire déclara qu’il aurait

  1. Dictionnaire des Musiciens, art. Loïse Puget.
  2. Fétis, Dictionnaire des Musiciens.